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Direction le Lac Nègre

Au cœur du massif du haut Boréon, le lac Nègre (12 hectares), autrefois appelé “lac Noir”, étale ses eaux souvent sombres au pied de parois de granit ocre qui abritent plusieurs itinéraires d’alpinisme.

Vierge de toute trace de civilisation, le haut vallon de Salèse, avec son vaste mélézin, ses rhodo dendrons et ses buissons de myrtilles, abrite une faune sauvage prestigieuse : grands ongulés (chamois, mouflon, bouquetin), prédateurs (loup, aigle, martre, hermine) ou oiseaux (lago pède, petit tétras).

Au-dessus du lac Nègre, le Pas du Préfouns, poste de chasse favori du roi d’Italie, Victor Emmanuel II, abrite les vestiges d’un petit enclos entourant une dalle horizontale : assis sur ce noble siège, le roi y guettait le passage des chamois.

On croisera durant le parcours ruisseaux frémissants, torrents rapides et sources cristallines à l’instar de la Chardole dont l’eau, parée de mille vertus, était jadis descendue à dos de mulet jusqu’à Saint-Martin-Vésubie.

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Mont Pépoiri

Tout en haut du Valdeblore et de la Vésubie, les crêtes débonnaires du mont Pépoiri, cime limitrophe du Mercantour, constituent un objectif idéal de randonnée pour une découverte exhaustive du massif.

L’ascension du mont Pépoiri présente une dénivelée faible au regard de l’intérêt du parcours et de la qualité du panorama. Il s’agit là du point le plus favorable à un inventaire détaillé de tous les sommets de la crête frontière franco-italienne depuis le groupe de l’Argentera jusqu’au massif des Merveilles.

Vers le Sud, les entailles creusées par les vallées (Vésubie, Tinée, Estéron notamment) descendent lentement vers la mer Méditerranée, bien visible par temps clair.

Agrémentant le parcours et offrant des possibilités de pêche à la truite et de baignade par temps chaud, les lacs de Millefonts témoignent de la lointaine époque des glaciations du quaternaire.

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Baisse de Druos

Randonnée au départ d’Isola 2000.

D’accès facile depuis la station d’Isola 2000, le paisible cirque des lacs de Terre Rouge connaît en été une fréquentation logique : à l’abri des parois granitiques de Tavels et dominés par l’imposante masse du mont Malinvern, ces lacs réputés comme but de balade se prêtent également à la pêche à la truite.

Située juste au-dessus des lacs, la baisse de Druos permet la communication pédestre avec le Val Gesso et le Parc Naturel italien “delle Alpi Marittime”, créé en 1980 et jumelé avec le Parc national du Mercantour depuis juillet 1987.

Tôt le matin ou tard le soir, on aura peut-être la chance d’y saisir le passage furtif des grands ongulés sauvages de notre faune alpine (chamois, mouflons, bouquetins) qui prisent ce territoire, jadis lieu de chasse privilégié des rois d’Italie.

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Pointe de Colombart

Au départ du col de la Moutière.

Situé au faîte de la vallée de la Tinée, ce parcours en balcon conduit du col de la Moutière à la pointe de Colombart.
Par une ancienne voie militaire, il offre un cheminement aisé sur les versants dénudés issus de la cime de la Bonette.

L’intérêt de cette promenade réside dans une très faible dénivelée, puisqu’on gagnera en voiture le col de la Moutière par une petite route asphaltée traversant le Parc National du Mercantour.

Des cols de la Moutière et de Colombart, on pourra de plus jouir d’un très ample panorama sur toute la haute Tinée, panorama dont la qualité sera encore améliorée en gravissant par un bref aller-retour plus alpin la pointe de Colombart (2 641 m) qui domine le col (Sud).

L’activité pastorale très présente sur ce secteur demande un strict respect de la tranquillité des troupeaux qui y transhument de juillet à octobre.

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Le circuit de Fenestre

Au départ de la Madone de Fenestre.

Dominant le sanctuaire de la Madone, les cimes orientale et occidentale de Fenestre encadrent le col homonyme, passage stratégique s’il en est, car maillon faible (2 474 mètres) de la crête-frontière reliant la haute Vésubie au Val Gesso italien.

Aussi paraît-il logique de trouver en ces lieux les traces d’un important passé militaire et de bénéficier en conséquence de larges chemins où la progression semble facilitée et où le regard peut vagabonder vers les cimes grandioses du cirque de la Madone.
Jadis fréquenté par les Romains, les Bénédictins ou encore les ducs de Savoie, le col de Fenestre a servi tour à tour dans l’histoire de complément ou d’alternative au col de Tende voisin, passage plus aisé car nettement moins élevé (1 871 mètres).

Reliant les villages d’Entracque et de Saint-Martin-de-Vésubie, le col de Fenestre permet la découverte du Piémont italien que coiffent dans le lointain les cimes neigeuses du Val d’Aoste (Cervin, mont Rose...).

Tour de la tête du Garnier

Au départ de Beuil.

Ce circuit de proximité rassemble tous les poncifs du haut Cians : de petits sentiers douillets se faufilent à travers de vastes forêts de mélèzes, des vallons tranquilles mènent à des cols panoramiques et dégagés… et la modestie de la dénivelée n’entame ni le moral des randonneurs, ni leurs mollets !

Mais ne vous attendez pas à plonger dans les eaux pures du lac de Beuil, partiellement asséché à la fin du XIXe siècle !
Pour résoudre les problèmes d’eau de Beuil, un projet de captage du lac vit le jour.

Le député Bischoffsheim débloqua des fonds et les travaux furent entamés ; hélas, le tunnel s’effondra et les eaux du lac se déversèrent pendant trois jours !

Il ne s’est plus jamais rempli, mais on peut encore déceler le niveau qu’il atteignait jadis.

Au fond du lac, de vieux troncs fossilisés conservés dans la tourbe ont été retrouvés : ils témoignent des vastes forêts ayant occupé ces lieux et comportant des sujets de 40 mètres de haut pour 5 à 6 m de circonférence !

Circuit des Adus

Au départ du Boréon

 

Le plateau des Adus, couvert de champs de rhododendrons et de buissons de myrtilles, se colore au fil des saisons : au vert tendre de juin et au rose de juillet succédera le roux automnal, l’hiver jetant de novembre à mai son voile immaculé sur la pelouse alpine et la végétation arbustive.

Seuls quelques rares mélèzes ou arolles en émer ge ront, servant de perchoir occasionnel aux tétras-lyres (petits coqs de bruyère) qui prisent ces lieux paisibles délaissés par l’homme de longs mois durant.

Depuis le belvédère du col de la Vallette, le chaînon frontalier déroule ses charmes orchestrés par la cime du Mercantour alors qu’au loin les reflets de la mer aveuglée de lumière scintillent à travers leur aura estivale.

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Circuit de Tortisse

Au départ de Saint-Etienne-de-Tinée

 

Malgré l’altitude assez élevée, cette randonnée s’effectue en toute sécurité grâce à l’héritage d’un excellent réseau d’itinéraires pédestres tracés par les Eaux et Forêts dans les années 1930.

Les sentiers servaient alors à la desserte des alpages et à la restauration des pentes érodées par un surpâturage et une déforestation séculaires.

La découverte de l’enfilade des lacs de Vens depuis le collet de Tortisse, ainsi que le panorama sur le Val Stura italien avec en fond le mont Viso (3 841 m), mais aussi la grande faune, la pêche à la truite, la flore généreuse de l’étage alpin, les névés persistants des hautes cimes, agrémenteront un parcours se déroulant intégralement en zone cœur du Parc national du Mercantour au départ du hameau pastoral du Pra.

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Lacs de Prals

Au départ de la route de la Madone de Fenestre.

Jouissant d’une juste notoriété, le circuit des lacs de Prals ou encore des “Cinq Lacs”, comme on les nomme à Saint-Martin-Vésubie, permet de pénétrer au coeur du Mercantour tout en bénéficiant de sentiers agréables et faciles, à la portée de tout marcheur.

La remontée du vallon de Prals constitue en début d’été un véritable enchantement à travers les alpages fleuris traversés par un fougueux torrent.

Le site des lacs de Prals, quant à lui, contraste avec les arêtes découpées du Neiglier et de Paranova qui le ceignent harmonieusement ; relativement tempérés (13° environ), car peu profonds, ces lacs se prêtent à la baignade pour les plus courageux.

Il est possible d’ajouter au circuit décrit ci-après l’ascension en aller-retour de la baisse de Prals (2 339 m) ou de la cime de la Valette (2 496 m) : on y découvrira un panorama complet sur la haute Vésubie ainsi que sur les grandes cimes neigeuses de l’Oisans.

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Mont Mounier

Au départ de Valberg.

Ceinturé de hautes barres de calcaire lithonique, au faciès typique et reconnaissable, le mont Mounier impose sa présence massive en maître incontesté de ce relief majestueux.

En 1873, débarque sur ses flancs, une équipe de chercheurs prenant des notes sur l’opportunité de l’installation d’un petit observatoire qui voit finalement le jour en 1893 grâce à Monsieur Bischoffsheim (baron) et dont quelques ruines subsistent encore sur le petit Mounier. Plus haut massif calcaire des Alpes-Maritimes, le Mounier constitue sûrement l’un des meilleurs belvédères de toutes les Alpes-du-Sud.

C’est aussi le paradis du botaniste avec une flore exceptionnelle qu’on se contentera, bien sûr, d’admirer sans cueillir ! Jadis appelé mons Niger sans doute en raison de la couleur noirâtre de la roche (comme sa voisine la cime Nègre), le Mounier, sommet aujourd’hui dénudé et aride, était autrefois boisé comme en attestent d’anciens écrits faisant référence à de nombreuses souches d’arbres parsemant ses flancs.

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Crête de la Blanche

Au départ de Bousiéyas (Haute-Tinée)

 

Randonnée classique face aux sources de la Tinée, entre les vallons des Issias et de l’Alpe, avec un extraordinaire parcours panoramique le long de la crête de la Blanche, sur le tracé du GR®56.

Plusieurs ambiances se succèdent au cours de cette journée autour du site de Bousiéyas : frais mélézin et prairies de fauche, alpages herbacés, crêtes aux roches changeantes (grès, calcaire), cabanes pastorales typiques, troupeaux d’ovins gardés par les bergers locaux…

Plus haut hameau des Alpes-Maritimes, Bousiéyas était jadis habité tout au long de l’année, coupé du monde par la neige plusieurs mois durant en raison d’un accès particulièrement avalancheux, une vingtaine de couloirs balayant régulièrement la route depuis le Pont Haut.

La dernière habitante, Mme Delmas, y mourut solitairement lors d’un hiver rigoureux des années 60.

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Mont Autcellier

Au départ de Roure, parking de la Barre

Randonnée peu classique au départ de Roure, le long de la crête de la Clauetta qui sépare le vallon de la Vionène et la Tinée et offre un vaste point de vue sur les montagnes environnantes. Le mont Autcellier (2 204 m) dont l’étymologie « aut » équivaut à « d’en haut », et « cella » à « abri », évoque probablement les anciennes cabanes en ruine visibles au Sud-Est du sommet.

Ce parcours offre l’opportunité de découvrir le verdoyant plateau de Longon, qui contraste avec les versants particulièrement raides et ingrats du mont Mounier (2 817 m), et son imposant bâtiment d’alpage qui servaient autrefois exclusivement à l’estive des vaches, dont une partie a été convertie en refuge pour accueillir les randonneurs.

La forêt de la Frache avec son remarquable mélézin, entoure le plateau de Rougios qui constituait jadis le principal grenier de Roure et un alpage intermédiaire avant la montée des troupeaux en estive. Les paysans y avaient construit un habitat temporaire et modulé le paysage par des restanques en pierres sèches ; les toitures recouvertes de chaume ou de « lauzes lie de vin » des granges abandonnées témoignent encore de ce passé agricole.

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Circuit de Trécolpas

Au départ du parking supérieur du Boréon

Très agréable parcours en forêt ponctué par de superbes échappées sur les crêtes frontalières du haut Boréon et parmi elles sur les spectaculaires parois de gneiss de la Cougourde (2 921 m), cime caractéristique ayant la forme d’une courge (“Cougourde” = “Courge” en patois, d’où cet amusant patronyme).

Par la majesté du site, la qualité du rocher et la hauteur respectable de ses faces (400 m), la Cougourde attire l’été comme l’automne de nombreux grimpeurs depuis plus d’un demi-siècle.

L’itinéraire s’agrémente également de la présence régulière de l’eau, des petits vallons adjacents jusqu’aux launes vertes du Boréon avec en point d’orgue le paisible lac de Trécolpas (2 150 m), niché à l’aplomb du Pas des Ladres (2 448 m), passage obligé vers le sanctuaire de la Madone de Fenestre et très fréquenté en juillet-août.

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Le Caïre Gros

Au départ de Saint-Dalmas-Valdeblore

Le Caïre Gros, sommet mitoyen des vallées de la Tinée, de la Vésubie et du Valdeblore, constitue l’un des principaux belvédères du département malgré une altitude modeste. On pourra y détailler la chaîne frontière franco-italienne avec les cimes majeures du Mercantour (Argentera, Gélas, Malédie, Clapier ...) qui dépassent allègrement les 3 000 m.

Selon la saison, la cueillette des fraises des bois, des framboises, des myrtilles ou des champignons (“sanguins” essentiellement) viendra égayer cette randonnée sylvestre au cœur du Bois Noir peuplé d’épicéas, sapins et mélèzes.

Pour les connaisseurs, il sera possible également de cueillir en début d’été des feuilles d’épinard ou d’oseille sauvage, avant que les troupeaux de vaches n’investissent les lieux, tondant méticuleusement les alpages environnants.

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Le circuit des lacs

Au départ du col de la Cayolle

Du col de Tende à l’Est au col d’Allos à l’Ouest, le Parc national du Mercantour abrite plus d’une centaine de lacs d’altitude, des plus connus aux plus secrets.

Les lacs des Garrets, de la Petite Cayolle ou du Lausson ponctuent de leur bleu-azur cet itinéraire d’altitude cheminant entre Var, Verdon et Ubaye avec en point de mire l’immense étendue du lac d’Allos (65 hectares), niché dans son écrin de pelouse.

Une kyrielle de fleurs éclatantes agrémente ce parcours panoramique : touffes de myosotis bleus, bouquets de renoncules des glaciers, pulsatilles des Alpes, silènes ou gentianes, de nombreuses plantes endémiques égaient l’ambiance minérale des environs.

De rares orchidées, l’orchis militaire et l’orchis grenouille survivent ici, se rangeant parmi les 40 espèces d’orchidées sauvages du Val d’Entraunes (sur 75 répertoriées dans les Alpes-Maritimes).

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Tour du Gauron

Au départ de Fontan

Hameaux rattachés à Fontan pour former la commune en 1870, Bergue Inférieur et Supérieur, tranquillement adossés à leur adret de vertige au-dessus de la Roya, n’ont été desservis par une route acrobatique qu’en 1945, route construite avec l’aide des prisonniers allemands.

Cet itinéraire au départ de Bergue Supérieur constitue une découverte de la montagne encore habitée et pâturée des communes de Fontan et Tende, avec notamment la traversée sur d’authentiques chemins pavés reliant Bergue à Granile et aux granges de Gauron.

En outre, un magnifique panorama vers la haute Roya et la crête frontière sanctionne l’arrivée au Pas de la Tranchée avec au premier plan le vallon de la Bieugne qui donne accès au lac-barrage des Mesches.

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